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Nicolas Beaulieu

Parfumeur

© Michael Avedon
© Michael Avedon

Alors qu’il n’a que quatorze ans et qu’il veut devenir archéologue, on recommande à Nicolas Beaulieu de suivre un chemin olfactif. Un présage qui résonne soudainement comme une évidence. Portrait d’un bon vivant, féru de vin, de cuisine et d’histoire.

L’EMPREINTE DE L’HERBE COUPÉE

Elevé dans une maison avec un grand jardin, le jeune Nicolas passe ses mercredis après-midi à tondre la pelouse ou à observer les fleurs pousser, bercé par les grands opéras que ses parents adorent.
« Je passais mon temps à sentir tout ce que je trouvais, se remémore-t-il. Les parfums du jardin, ceux de ma mère bien sûr mais aussi l’odeur enveloppante de la maison de ma grand-mère qui embaumait Arpège de Lanvin. » N’ayant jamais entendu parlé de parfumeurs, passionné par l’histoire et les monuments anciens, il s’imagine archéologue jusqu’au jour où il rencontre une conseillère d’orientation qui évoque l’Isipca ( institut supérieur international du parfum, de la cosmétique et de l’aromatique ). Nicolas s’y rend le jour des portes ouvertes et n’a alors plus qu’un seul désir : devenir parfumeur. Il l’intègre, et ensuite passe par la première promotion de l’école de parfumerie IFF, et s’installe aux Pays-Bas. Il continue sa formation, expatrié à New York, puis à Shanghai dont il garde un souvenir effervescent, Nicolas Beaulieu rentre à Paris en 2008 pour nourrir de nouvelles créations.

LE GOÛT DU VIN

Pratiquant les ateliers d’œnologie dès qu’il en a l’occasion, cet amateur averti aime échanger avec les spécialistes du vin. « Nous partageons le même vocabulaire pourtant les œnologues sont beaucoup plus subtils. Par exemple, lorsqu’ils disent qu’un vin est boisé, ils parlent d’humus, pas de patchouli. » Dingue de vins de Bourgogne, et de Meursault en particulier, il adore leur fond vanillé, presque fumé et leur légère note de fève tonka.

PALETTE OLFACTIVE

Profondément marqué par sa formation aux laboratoires Monique Rémy, Nicolas Beaulieu se rappelle des récoltes de roses à Grasse, ou de narcisses en Lozère comme autant d’émotions indélébiles. Ce qui ne l’empêche pas d’aduler les matières synthétiques comme les aldéhydes ou celles évoquant la nature la plus brute. Des verts incisifs et crus, du gazon coupé à la feuille de violette, du galbanum au triplal qu’il aime utiliser en overdose. « Je suis fasciné par les sillages puissants, les formules courtes et simples qui vont droit au but », avoue Nicolas.

PARFUMERIE DU FUTUR

Sans doute parce qu’il a rêvé un jour d’être archéologue, Nicolas Beaulieu s’intéresse de près aux programmes de recherche de plantes inconnues : « distiller de nouvelles matières premières dont on ne soupçonnait pas le pouvoir odorant est l’aventure de demain »

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